Je ne sais plus comment s'est fait le franchissement... en enchaînant ces arpèges en mesure, ou au contraire en les décomposant... mes doigts soudain arrondis ou les efforts conjugués... devinant l'écho de monsieur Nuit ou au contraire cessant de penser... l'amitié affluant... un rayon de soleil traversant...
Parlant maintenant avec un arbuste... nous sommes comme les feuilles d'une même plante, chacune a sa forme, sa place, sa couleur, le soleil dans sa transparence montrant ses nervures, son développement. Nourris d'une même sève nous aussi, quoique différemment, soumis aux mêmes aléas quoique différemment, la complexité de nos conditions est infinie. Notre façon différente de quitter l'arbre. Nous avons aussi notre part dans ses fleurissements, dans ses graines.
Nos mains se soulèvent, remuent, s'écartent.
Des pensées nous rapprochent, pourraient nous tenir ensemble, comme cet arbre.
Peinture de Raoul Dufy, en exergue
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