Une nuit presque blanche
presque vidée de tout son sens
Perséphone erre les yeux hagards
elle n'est pas parvenue à descendre aux enfers
elle n'a rien à remonter sur terre
il n'y a pas d'aube
il n'y a pas de printemps
il n'y a pas de nuit
À l'école les gamins ont mangé
les rats empoisonnés vomis par les tuyauteries
J'ai du mal à me réveiller
j'ai du mal à accepter
l'enfer en plein jour
les entrailles de la nuit
déversées en plein paradis
Le printemps à Sainte-Soline
l'hiver à Moscou
quand nous chanterons
le merle moqueur
Collage de Marie Hubert, Nuit
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