Dimanche de fête



 De temps en temps je fais place aux Dieux. Je leur accorde une petite fête, car ils ont leur importance. Un peu comme s'ils avaient leur place publique, leur square, leur petit coin de rue ou leur moment dans une année, dans une journée entre deux pluies ou deux rayons de soleil.
Ces petits rituels n'en sont pas vraiment. Ils peuvent se réduire à une pensée, un geste, dansé ou joué, échangé ou jardiné... resté simple, surtout... poétique, voilà le mot.
Pour le moment, je n'ai que deux dieux, deux demi-dieux en vérité, monsieur Nuit et monsieur temps. Et c'était là, ce texte, leur petite fête, leur dimanche de fête.

Sinon, plus sérieusement, j'ai rêvé cette nuit d'Élise et Célestin Freinet, de la classe coopérative – qui est pour moi le noyau de la société, la part essentielle du modèle de son avenir. Et chaque matin nous rediscutons tout – toute préoccupation, tout problème, toute idée nouvelle. Ainsi peu à peu, ou parfois beaucoup, nous changeons tout ce qui doit l'être.

En exergue, Fernand Léger, À Florence , 31 décembre 1956, gouache sur papier, 48 x39 cm. Offert à Florence Maeght par Nadia Léger « pour sa venue au monde afin que les couleurs de Fernand Léger lui apportent  joie et bonheur pour toute sa vie ».

Commentaires