Lui qui hier, recueilli, ne laissait pas échapper un souffle, aujourd'hui se trémousse, agite ses branches comme une forêt de mille arbres serrés cherchant à se pousser du coude, tendre le cou, sortir la tête, agiter les bras pour prendre sa part de soleil, tous coordonnés dans un désordre harmonieux d'où naît une véritable musique visuelle, agitant comme une mer ses nuances de verts mêlés de jaune, bruns, roux et bleutés, rond comme le dos d'un oiseau, toutes plumes fouillées de danse par le vent, suspendu dans le ciel et tenu par les bras reptiliens du grand cèdre, chef d'orchestre.
Peinture, Chaïm Soutine
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