À l'heure où les premiers bruits du trafic s'installent il n'y a eu aucun chant d'oiseau. L'atmosphère semble surchargée d'humidité et dense. À l'intérieur, au domaine des pensées, il fait gris comme jamais. C'est l'insoutenable gris de l'ignorance des humains – le gris de l'origine et de la fin de la pensée. C'est le silence du fond de l'univers – celui qui est toujours présent.
Il est présent ainsi que doit l'être, simultanément, dans la conscience, l'oubli et la mémoire – la connaissance et l'ignorance qui sont deux apparences d'une même chose, deux modalités de notre pouvoir comprendre.
Il n'y a pas de retour en arrière ni de fuite en avant possibles. Il n'y a que continuité, dans l'espace comme dans le temps – eux-mêmes se touchent, s'engendrent.
Il est présent ainsi que doit l'être, simultanément, dans la conscience, l'oubli et la mémoire – la connaissance et l'ignorance qui sont deux apparences d'une même chose, deux modalités de notre pouvoir comprendre.
Il n'y a pas de retour en arrière ni de fuite en avant possibles. Il n'y a que continuité, dans l'espace comme dans le temps – eux-mêmes se touchent, s'engendrent.
Les couleurs de ce matin, gris lumineux, irisé, crème, cendré, beige, rosé... un jour tout sera blanc – au moins pour un cerveau humain — n'est-ce pas déjà ce qui se passe lorsqu'il tue, lorsqu'il refuse de voir ?
Photographie : Gottfried Honegger
Cher ami à l'origine la pensée était arc en ciel, et le tohu bohu était fait des sons de l'orchestre symphonique , et j'ai bonne mémoire et l'oreille dégrossie ! J'aime ton écriture...
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