A un des grands peintres du présent, on fait à peu près la même querelle qu'on a faite à Aharon Appelfeld, et que je lis dans son Histoire d'une vie, traduite en français par Valérie Zenatti:
On les renvoie au passé, quand ils sont — aussi bien Appelfeld que Hopper — parmi ces rares artistes à pouvoir produire un "présent brûlant". Le passé est un matériau de leur art, ils n'en font pas son sujet. L'art — La littérature, dit Appelfeld —, est un présent brûlant, non au sens journalistique, mais comme une aspiration à transcender le temps en une présence éternelle.
Le saisissement est presque mot pour mot celui qu'exprimait André, revenant de la visite de l'exposition Hopper.
La mystérieuse force de l'art est dans notre capacité d'éternité.
Lire l'extrait « Un présent brûlant » dans Butin.
Edward Hopper, Two comedians
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