Je suis sorti me promener pour essayer de comprendre quelque chose. Je ne savais pas quoi. Quelque chose qui se présenterait. Qui se présenterait devant moi, dans la rue, dans l'air, parmi les choses, ou les gens. L'envie de comprendre quelque chose c'est l'envie d'entrer en relation, ou que quelque chose entre en relation.
C'était une sortie pour une entrée, donc.
J'avais pris un livre. Pour y mettre le papier et le crayon. Mais aussi parce que c'était un livre. Toujours lieu d'entrée et de sortie. A quoi sert donc ce bavardage... à chanter, comme l'oiseau, chanter, bavarder, respirer. Ce n'est que cela... le passage de l'air. Qu'on l'appelle la danse, le passage du corps dans l'air, la marche, la promenade, la parole. Ce n'est que musique. Organisation des sons, des mots, ou des gestes, des mouvements, dans le seul but de l'agrément. "Agrément" serait très intéressant à étudier, à suivre, composer et décomposer, construire comme une montagne mais je le laisse tomber, s'écrouler, se disperser en multiples éléments tous plus vivants les uns que les autres.
Ce n'est que quelques secondes de chorégraphie.
Korè, la belle, la rencontre. Quelques secondes de millénaires d'espace-temps.
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