Le temps des oiseaux (à Noëlle)



Effectivement elles sont parties, les hirondelles, et dès le matin quelque chose me l'a dit dans le son du ciel : un gazouillis reconnu, les pépiements familiers des passereaux, des petits oiseaux sédentaires qui peut-être se taisaient pour laisser à ces voyageuses la place pour leurs fêtes, leurs courses et leurs jeux dans les gloussements, les petits cris rieurs. Hier soir elles saluaient donc leurs toits et leurs nids, les rues, tout le ciel du quartier. Il y avait dans leurs adieux quelque chose d'infiniment confiant, une liberté partagée qu'elles laissaient à notre adresse en frôlant joyeusement nos murs et nos fenêtres.

Karel Appel, lithographie

P.S. Non, elles sont revenues ce soir, toutes guillerettes, une fois le soleil caché à l'horizon, le ciel rose et clair, encore chaud... Mais peu nombreuses... juste pour un petit tour !

Commentaires