du journal d'un éditeur
Son livre commence par un cri.
Il raconte comment les vies s'imbriquent les unes dans les autres, dans ce que, faute de mieux, on appellera "une famille".
Ce livre raconte la catastrophe du silence entre les gens, qui naissent les uns des autres, qui vivent les uns près des autres loin les uns des autres.
C'est une énorme histoire de difficulté, de refus, d'impossibilité de parler.
Il raconte comment les vies s'imbriquent les unes dans les autres, dans ce que, faute de mieux, on appellera "une famille".
Ce livre raconte la catastrophe du silence entre les gens, qui naissent les uns des autres, qui vivent les uns près des autres loin les uns des autres.
C'est une énorme histoire de difficulté, de refus, d'impossibilité de parler.
Ce livre tente de parler.
Son livre n'existe pas encore. Ce livre n'est pas un livre. Il y a trop de douleur dans ce livre.
La douleur de toute une vie, même si cette vie fut courte : 18 ans.
Et cette douleur diffuse dans toutes les autres vies. Cette douleur accompagnée de silence.
C'est pourquoi le livre commence par un cri.
Mais le livre n'existe pas encore.
Si on ne l'écrit pas il restera ce mélange de douleur et de silence qui s'est déjà répandu sur tous ces gens. Elle est requise pour l'écrire, elle l'écrit mais cela ne change rien. Le silence reste mélangé à la douleur sous une autre forme.
Comment lui dire à elle. Et comment prévenir les lecteurs que ce livre n'est pas un livre.
Mais que j'ai bien envie de le leur livrer comme tel. Pour qu'ils en fassent quelque chose. Que c'est sa seule chance – leur seule chance à tous ceux du livre.
Mais que j'ai bien envie de le leur livrer comme tel. Pour qu'ils en fassent quelque chose. Que c'est sa seule chance – leur seule chance à tous ceux du livre.
Entre temps je vais lui demander de choisir une date (dans plusieurs mois) pour me renvoyer un nouveau manuscrit (peut-être différent) de ce livre.
Afro
Etonnant et beau. Douloureux aussi.
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