Journal 11.4.19

du journal de l'écrivain

Je mange, me voilà terriblement excité au moment de mettre sur le papier ce qui vient de m'apparaître gros comme une maison, de me submerger, de me rendre à la rivière, à la mer ou à l'océan d'où je viens et où je retourne, dévorant les petits poissons et les paquets d'eau avec les galettes de riz au chocolat.
C'est dans cet élan que surgissent, les unes derrière les autres, les vies imaginées, les vies vécues, les vies entendues, les vies côtoyées et celles partagées, envisagées, aimées. Elles se bousculent dans la vague et s'engouffrent le long de la courbe du dévers et je surnage à la crête sur ma fine lame de surf, le texte qui file sur la langue, sur la feuille, qui tente d'être le rassemblement en cet instant de l'énergie d'être, de l'appétit de vivre en plénitude, en continuité de toute la diversité de mes êtres en relation.

photo r.t

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