du journal de la rivière
Certains jours la rivière semble dormir. Elle est absente. Le froid l'a fait rentrer dans sa coquille, partir on ne sait où, laissant seulement son corps indifférent, sourd aux cris des canards qui se coursent au-dessus d’elle, insensible aux feuilles oblongues du saule qui se posent doucement sur sa surface de reflets gris, comme des plumes, presque sans la toucher ; des lunes blanches, orangées, brunes, noires, molles comme des chiffons, transparentes, gagnées par l’eau, lentement glissant dans la tiédeur froide du ventre d'argile.
Pierre Boncompain, nu au petit foulard
Certains jours la rivière semble dormir. Elle est absente. Le froid l'a fait rentrer dans sa coquille, partir on ne sait où, laissant seulement son corps indifférent, sourd aux cris des canards qui se coursent au-dessus d’elle, insensible aux feuilles oblongues du saule qui se posent doucement sur sa surface de reflets gris, comme des plumes, presque sans la toucher ; des lunes blanches, orangées, brunes, noires, molles comme des chiffons, transparentes, gagnées par l’eau, lentement glissant dans la tiédeur froide du ventre d'argile.
Pierre Boncompain, nu au petit foulard
Un amour de petit poème en prose ces douces lignes posées sur une absence...et l'art du nu de Pierre Boncompain.
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