Qu'on le veuille ou non, nous le sommes,
le brin d'herbe sensible au vent, l’œil sensible à la lumière,le nourrisson, le vieillard, l'adulte, tout ce qui vit sensible à quelque différence, la chaleur, le danger.
Percevoir, apprécier, désirer, consentir ou rejeter, modifier, détourner, quelle gamme s'offre à nous!
Un jour ou l'autre nous en sommes exaltés, nous connaissons le flamboiement. Un jour ou l'autre nous avons peur des conséquences. Nous nous séparons. Est-il possible qu'il y ait deux mondes, deux humanité contraires, deux Terre antagonistes?
Instaurer des frontières, de murs, des tranchées, couper par les armes, n'arrête pas la continuité du monde, Nous ne sommes pas séparés. La vie se réfugie toujours dans le plus minuscule.
Je vois partir avec son panier Joëlle Abed, sur une route départementale, quitter Paris le temps de recueillir de la vie minuscule. Et ce sera le trésor du livre.
Dans une note liminaire, elle donne un aperçu de sa démarche, j'en extrais quelques lignes :


Et puis un jour un enfant, ma petite tête de bois sans consolation, meu filho em agosto, va s'inviter dans le panier-livre, y plonger ses langues, ses humeurs et ses silences, ses angles aussi rencontrant les nôtres, sa vie."
Heureux quiconque a connu le compagnonnage d'un livre.
Joëlle Abed, La vie minuscule,
Cahiers de Poésie Verte
Le Gravier de Glandon
87500 Saint-Yriex-la-Perche
Ces lignes, l'extrait, le titre -qui me charme oh combien!- font que je vais lire ce livre, dans un compagnonnage que je pressens heureux!
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